Cet animal est parfois entièrement noire ou entièrement blanche.
La marmotte est l’un des plus gros animaux du Canada à hiberner véritablement et fait l’objet de nombreuses recherches d’ordre médical .
Elle passe le plus clair de son temps à manger et à se chauffer au soleil lorsqu’elle n’est ni en hibernation ni en train de soigner ses petits.
C'est le principal mammifère fouisseur dans une grande partie de l’Est de l’Amérique du Nord ainsi que dans certaines régions de l’Ouest, et plusieurs animaux utilisent ses terriers.
La marmotte commune (Marmota monax), connue aussi sous le nom de siffleux, est un mammifère appartenant à l’ordre des rongeurs Rodentia, qui comprend entre autres les écureuils, les chiens de prairie, les tamias et les suisses. Au sein de ce groupe, la marmotte commune est considérée comme un membre du sous-groupe des marmottes.
Petit animal trapu à tête aplatie, la marmotte commune pèse de 2 à 4 kg, parfois plus en automne, et mesure de 40 à 65 cm de longueur totale, y compris une courte queue touffue d’environ 15 cm de longueur. La couleur de la fourrure, variable d’une région ou d’un animal à l’autre, va du brun jaunâtre au brun foncé rougeâtre, le brun moyen étant cependant la teinte la plus courante. Son aspect généralement grisonnant lui vient de la teinte plus pâle de l’extrémité des poils. Le pelage du ventre est généralement de couleur paille et les pieds sont noirs.
Animal fouisseur, la marmotte commune est dotée de pattes fortes et robustes munies de griffes vigoureuses. Elle creuse surtout avec les pattes de devant, armées de quatre griffes particulièrement développées, tandis que les pattes de derrière ont cinq griffes ordinaires. Pour échapper à ses ennemis, elle plonge dans son terrier, en raison probablement de sa vitesse maximale qui n’atteint que 15 km/h.
La marmotte commune cherche à éviter les régions humides ou marécageuses. Elle préfère les espaces découverts comme les champs, les clairières, les forêts clairsemées et les pentes rocheuses. Elle creuse généralement son terrier dans des terrains où elle peut se nourrir de graminées en abondance et d’autres plantes courtes.
Le terrier comporte habituellement une entrée principale, un ou plusieurs trous de guet pour renforcer la sécurité, ainsi qu’une salle de toilettes et un nid dans des zones différentes. Le nid, qui sert à la fois au repos, à l’hibernation et à l’élevage des petits, est tapissé d’herbes sèches et mesure ordinairement 45 cm de largeur et plus de 30 cm de hauteur.
Hors des périodes d’hibernation ou de soins des petits, la marmotte commune passe le plus clair de son temps à manger et à se chauffer au soleil. Elle adore se prélasser sur la terre chaude, sur un rocher lisse ou sur une branche basse. Toutefois, elle ne grimpe pas très haut, ni très souvent dans les arbres.
Vers la fin de l’été, à l’approche de l’hibernation (long sommeil hivernal), la marmotte commune engraisse énormément. Elle se terre dès l’arrivée du gel, les adultes d’abord, les jeunes ayant sans doute besoin d’un peu plus de temps pour amasser suffisamment de graisse pour tout l’hiver. L’hibernation des premiers adultes commence à la fin de septembre, et en octobre, toutes les marmottes se sont terrées.
L’hibernation est une sorte de profond sommeil comateux. Toutes les fonctions du corps sont grandement ralenties de sorte que la graisse accumulée suffit à nourrir l’animal pendant tout l’hiver. Sa température peut s’abaisser jusqu’à 3 °C (juste au-dessus du point de congélation), et les pulsations du cœur peuvent passer du rythme normal de 80 à seulement quatre ou cinq battements par minute. Le rythme respiratoire diminue et la consommation d’oxygène est par conséquent très réduite. Quand l’animal sort du terrier au printemps, il a encore une certaine quantité de graisse qui lui est nécessaire. En effet, en mars, la nourriture est rare. La marmotte peut même se frayer un chemin dans la neige pour rejoindre la lumière du jour. Plusieurs semaines peuvent s’écouler avant la fonte complète des neiges et l’émergence de nouvelles pousses de plantes fraîches.
La marmotte commune aime la végétation fraîche et consomme une grande variété de plantes sauvages, du trèfle et de la luzerne ainsi que des légumes, quand elle en trouve. À de rares occasions, elle mange des escargots, des insectes ou des oisillons qu’elle trouve par hasard. Au début du printemps, elle se nourrit d’écorce et de petites branches d’arbustes.
Les petits naissent en avril ou en mai (au Canada, principalement en mai) après une gestation (grossesse) de 30 jours. La marmotte a une portée par an, comptant en moyenne quatre petits. Aveugles et sans défense à la naissance, les petits mesurent environ 10 cm de longueur et pèsent près de 30 g. Après 28 jours, leurs yeux s’ouvrent et leur corps se couvre d’un poil court. Ils sont sevrés (ils délaissent le lait maternel pour d’autres aliments) vers cinq à six semaines et commencent alors à sortir du terrier. La croissance est si rapide qu’ils pèsent 570 g après huit semaines et deviennent très gras pour l’hibernation. Certaines marmottes communes vivent jusqu’à dix ans, mais leur longévité moyenne est probablement très inférieure à ce nombre.