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Bernache du Canada

  • Elle vole en grandes bandes formant un « V » lorsqu’elle migre.  

  • Elle peut parcourir plus de 1 000 km en une journée.  

  • Elle niche dans la même aire où ses parents ont niché et utilise souvent le même nid chaque année.

  • Elle s’accouple pour la vie, mais si un des partenaires meurt, l’autre se trouvera un nouveau compagnon.


Description

Nombreuses sont les personnes qui reconnaissent la bernache du Canada (Branta canadensis), grâce à sa tête noire, aux taches blanches de ses joues et à son long cou noir.

Les différentes races de bernaches du Canada vont de l’une des plus petites, la bernache du Canada minima, qui peut peser aussi peu que 1,1 kg, à la plus grande, la bernache du Canada géante, qui peut peser jusqu’à 8 kg. L’envergure des ailes se situe, selon la race, entre 90 cm et 2 m environ. La couleur des parties inférieures varie d’une teinte gris pâle perlé à noisette et même au brun noirâtre.

Les bernaches du Canada nouvellement nées ont un duvet de couleur jaune tirant sur une teinte olive qui s’assombrit en une teinte gris terne au cours des premières semaines de leur vie. À mesure que les oiseaux grandissent, des plumes couvrent petit à petit le duvet, et lorsque les jeunes bernaches sont prêtes à voler à la fin de l’été, il est difficile de les différencier de leurs parents. À partir de ce moment, les mâles et les femelles se ressemblent quel que soit le temps de l’année.


Habitat et habitudes

La bernache du Canada se reproduit dans une grande variété d’habitats. Elle préfère les basses terres ayant de vastes étendues de prés herbeux et humides, et une abondance d’étangs et de lacs servant de refuge contre les renards et d’autres prédateurs terrestres.

Pendant l’automne et l’hiver, elle préfère les terres agricoles où de vastes champs de grains céréaliers et d’autres cultures lui fournissent une nourriture abondante et une certaine protection contre les prédateurs.

Les liens familiaux sont forts chez la bernache du Canada : les oisons demeurent avec leurs parents une année entière et retournent avec eux dans les aires de reproduction après leur premier hiver. Ainsi les bandes migratrices à l’automne et au printemps comprennent un bon nombre de familles voyageant ensemble.

Bien que la plupart agissent de façon territoriale pendant la période de nidification, elles se réunissent en bandes de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’oiseaux lorsqu’elles migrent ou qu’elles se trouvent dans les aires d’hivernage.


Alimentation

Contrairement à de nombreuses espèces de sauvagine qui se nourrissent surtout en milieux aquatiques, la bernache du Canada se nourrit surtout sur la terre. Au printemps et en été, elle s’alimente surtout de feuilles de graminées, mais mange également une grande variété de feuilles, de fleurs, de tiges, de racines, de graines et de baies. Les bernaches doivent consommer de grandes quantités de nourriture pour obtenir les nutriments dont elles ont besoin; elles passent souvent 12 heures par jour ou plus à s’alimenter. Pendant l’hiver, elles s’alimentent souvent dans des champs où elles trouvent une abondance de maïs, d’avoine, de soya et d’autres cultures et grains tombés sur le sol au moment de la moisson. Lorsqu’elles trouvent de tels aliments riches en énergie, elles s’alimentent parfois dans les champs pendant quelques heures au début de la matinée et à la fin de l’après-midi et passent le reste de la journée à se reposer en sécurité sur un lac ou une grande rivière. Certaines s’alimentent sur le gazon des pelouses, des parcs et des terrains de golf.

Pour les bernaches, le printemps est une période très exigeante au point de vue énergétique, surtout pour les femelles reproductrices. Les bernaches du Canada s’alimentent intensément pendant les quelques semaines qui précèdent leur départ des aires agricoles du Sud afin de se préparer à une période maigre en nourriture une fois arrivées dans les aires de reproduction du Nord. Elles auront besoin de réserves suffisantes de graisse et de protéines pour terminer la migration, produire une couvée d’œufs et survivre pendant environ un mois de couvaison.


Reproduction

La bernache du Canada se trouve un compagnon ou une compagne (pour s’accoupler) au cours de la deuxième année de sa vie. Le couple restera ensemble pour la vie. Cependant, contrairement à la croyance populaire, si un des partenaires est tué, l’autre se trouvera un nouveau compagnon.

La bernache se reproduit plus tôt dans la saison qu’un grand nombre d’oiseaux. La reproduction se déroule de telle sorte que les œufs éclosent au moment où les plantes, que les oisons (ou les jeunes) mangeront, seront à leur valeur nutritionnelle la plus élevée. Après l’éclosion, il y a également assez de temps pour permettre aux oisons de grandir et d’être capables de voler vers le sud avant le gel.

Un couple et ses oisons constituent un groupe presque inséparable, qui agit à l’unisson. En général, la femelle ouvre la marche, suivie des petits, puis de son compagnon. Lorsqu’une autre famille de bernaches s’aventure trop près, les parents et les petits adoptent des postures d’intimidation et font beaucoup de bruit. L’importance numérique et non la taille ou le poids des adultes semble être le facteur décisif : les familles nombreuses l’emportent presque toujours sur les familles moins nombreuses, lesquelles l’emportent à leur tour sur les couples qui n’ont pas de petits. La plupart des confrontations se règlent sans qu’il y ait de contact physique; les luttes prolongées sont rares.

De six à neuf semaines après l’éclosion, selon la race, les oiseaux sont prêts à s’envoler en famille. À ce moment, environ la moitié des oisons auront survécu. Dans le Nord, les bernaches du Canada se nourrissent de baies et accumulent une couche de graisse avant d’émigrer vers le sud. Avant la migration, les familles se réunissent en groupes de quelques familles, jusqu’à plusieurs douzaines de familles, souvent dans les régions côtières. Les dernières bernaches du Canada s’attardent le long des côtes septentrionales jusqu’au début d’octobre. Puis, tout à coup, elles partent en l’espace de quelques jours.